Réussir en LAS : faut-il vraiment passer par une prépa ?

Étudiant concentré travaillant de manière autonome avec méthode et organisation, gros plan sur les mains tenant un stylo

L’entrée en deuxième année d’études de santé est un marathon semé d’embûches. Face à la pression du classement et à la densité du programme, le réflexe de nombreux étudiants et parents est de se tourner vers une solution apparemment évidente : la prépa privée. Pourtant, cette décision, souvent prise dans la précipitation, est loin d’être une garantie de succès. Et si la vraie question n’était pas « avec ou sans prépa ? », mais plutôt « de quel soutien ai-je réellement besoin ? ».

Le facteur déterminant pour votre réussite n’est pas le chèque que vous signerez, mais votre capacité à analyser lucidement votre propre profil d’apprenant. Avant même d’envisager une prépa LAS, un autodiagnostic honnête est indispensable. Cette démarche introspective est le véritable point de départ pour bâtir une stratégie efficace, qu’elle inclue une prépa ou qu’elle s’appuie sur une combinaison intelligente de ressources alternatives.

Votre stratégie LAS en 4 étapes clés

  • L’autodiagnostic : Évaluez votre profil d’étudiant avant de choisir votre méthode de soutien.
  • Les risques cachés : Comprenez pourquoi une prépa peut mener à l’échec pour éviter les pièges.
  • La stratégie alternative : Apprenez à construire un système de soutien sur-mesure et plus économique.
  • Le verdict : Utilisez notre outil pour prendre la décision la plus adaptée à votre situation.

Avant même de penser à la prépa, réalisez votre autodiagnostic de réussite en LAS

La première étape, la plus cruciale, consiste à vous regarder dans le miroir académique. Qui êtes-vous en tant qu’étudiant ? Votre réussite dépendra de l’alignement entre vos besoins et la structure de soutien que vous choisirez. Il est donc fondamental de définir vos forces et vos faiblesses en toute objectivité.

Grille d’auto-évaluation de votre profil d’étudiant LAS

  1. Étape 1 : Évaluez votre niveau d’organisation actuel – Êtes-vous capable de tenir un planning hebdomadaire sans supervision externe ?
  2. Étape 2 : Testez votre autonomie – Pouvez-vous identifier vos lacunes et chercher les ressources appropriées pour les combler ?
  3. Étape 3 : Analysez votre réaction face à la pression – Avez-vous besoin d’un cadre strict ou carburez-vous à la liberté ?
  4. Étape 4 : Mesurez votre intérêt réel pour votre majeure – Votre licence disciplinaire représente 50% de votre note finale
  5. Étape 5 : Évaluez votre capacité à synthétiser – Savez-vous extraire l’essentiel d’un cours dense et le restructurer ?

Votre profil psychologique est tout aussi déterminant. Avez-vous besoin d’un cadre externe très directif pour avancer, avec des échéances et des contrôles réguliers ? Ou, au contraire, êtes-vous plus performant quand vous gérez votre propre emploi du temps, motivé par l’autodiscipline ? Cette année exige une immense flexibilité, comme le souligne un étudiant ayant brillamment réussi.

C’est vraiment le mot que j’aurais retenu de cette année-là c’est une capacité d’adaptation, savoir s’adapter à un cours imprévu, des QCM qui doivent se rajouter, des colles à faire pour le lendemain, programmer un calendrier de révision sur le temps long.

– Vincent, major PASS Bordeaux, Témoignage YouTube Hippocast

Enfin, un facteur est systématiquement sous-estimé : votre intérêt pour la majeure disciplinaire de votre LAS. Cette matière comptera pour une part significative de votre classement final. Les prépas se concentrent quasi exclusivement sur le bloc santé, délaissant cet aspect. Si votre majeure vous passionne et que vous y avez des facilités, vous possédez déjà un atout majeur que la prépa ne vous apportera pas. Les chiffres officiels montrent d’ailleurs des dynamiques de réussite très différentes entre les parcours, où le taux de passage en 2ème année de MMOPK en un an est deux fois plus élevé pour les PASS : 36 % contre 17 % pour la LAS, soulignant l’importance de maîtriser tous les aspects de son cursus.

Cet autodiagnostic est votre boussole. Il vous aidera à naviguer dans le paysage complexe des études de santé et à faire des choix éclairés plutôt que de suivre la foule.

Boussole vintage posée sur une carte topographique abstraite, représentant la navigation stratégique des choix d'études

Prendre le temps de cette réflexion initiale est un investissement qui vous évitera de vous engager dans une voie coûteuse et potentiellement inadaptée à votre profil.

Le revers de la médaille : analyser les raisons de l’échec, même avec une prépa

S’inscrire dans une prépa privée peut sembler être une police d’assurance contre l’échec. Cependant, de nombreux étudiants découvrent amèrement que cette solution peut parfois devenir une partie du problème. Comprendre ces risques est essentiel pour ne pas tomber dans certains pièges.

Quel est le plus grand risque d’une prépa en LAS ?

Le risque majeur est le surmenage dû à la désynchronisation entre les cours de la faculté et ceux de la prépa, menant à l’épuisement et à la confusion plutôt qu’au soutien espéré.

Le principal écueil est le syndrome de la désynchronisation. Les prépas déroulent leur propre programme qui ne coïncide pas toujours avec celui de votre faculté. Vous vous retrouvez à jongler avec deux calendriers, deux approches pédagogiques et une double charge de travail, ce qui génère plus de confusion que de clarification. Cet état de stress permanent est un terrain fertile pour l’épuisement : les statistiques montrent qu’environ 1 étudiant sur 2 souffre de burnout entre sa 1ère et 6ème année de médecine, avec une prévalence mesurée à 44,2% sur 17 431 étudiants.

Un autre piège est psychologique : l’illusion de la sécurité. Le fait de payer une somme conséquente, avec un tarif moyen d’une prépa PASS en Île-de-France s’élevant à 6 818€, soit 31 à 39 fois supérieur aux frais d’inscription universitaires, peut créer un faux sentiment de contrôle. L’étudiant peut inconsciemment se déresponsabiliser, pensant que son investissement financier suffira. Cette passivité est l’exact opposé de l’engagement actif requis pour réussir. De plus, toutes les prépas ne se valent pas, et beaucoup privilégient le volume d’étudiants à un réel accompagnement personnalisé.

La comparaison avec le tutorat universitaire, une alternative gratuite et souvent sous-estimée, met en lumière ces différences fondamentales d’approche et de philosophie.

Critère Prépa Privée Tutorat Universitaire
Coût annuel 5 466€ à 6 818€ Gratuit (ou contribution symbolique)
Encadrement Structuré et cadré (planning imposé) Flexible et à la demande
Personnalisation Collectif, même contenu pour tous Parrainage individuel possible
Supports QCM Banques propriétaires QCM relus par les professeurs de la fac
Risque principal Surmenage, double charge de travail Nécessite grande autonomie
Avantage psychologique Sentiment de sécurité (parfois illusoire) Développement de l’autodiscipline

Construire son propre arsenal : la stratégie alternative pour performer sans prépa

Opter pour une voie sans prépa privée n’est pas un choix par défaut, mais une décision stratégique pour les étudiants autonomes et organisés. Il s’agit de devenir le chef de projet de sa propre réussite en assemblant intelligemment les ressources disponibles, souvent gratuites et de haute qualité.

Le principe du « Stacking » de ressources consiste à superposer différentes aides pour créer un filet de sécurité sur-mesure. Le tutorat offert par votre faculté est la pierre angulaire de ce système : il est parfaitement synchronisé avec vos cours et ses QCM sont souvent relus par vos propres professeurs.

Le principe du Stacking de ressources gratuites et efficaces

  1. Ressource 1 : Le tutorat de votre faculté – QCM relus par les professeurs, examens blancs hebdomadaires, forum de questions/réponses, accès gratuit et illimité
  2. Ressource 2 : Banques de QCM en ligne – Annales classées corrigées (ACC) des années précédentes disponibles sur les plateformes universitaires
  3. Ressource 3 : Système de parrainage tutorat – Un étudiant de 2e année comme mentor personnel pour conseils méthodologiques et soutien moral
  4. Ressource 4 : Groupes de travail sélectifs – Constituer un binôme ou trinôme avec des profils complémentaires pour révisions croisées
  5. Ressource 5 : Polys et fiches des prépas – Souvent disponibles via anciens étudiants ou réseaux sociaux étudiants

Cette approche requiert une organisation rigoureuse. La mise en place d’un rétroplanning personnel, basé sur les dates d’examens, est non négociable. Il doit intégrer des méthodes de mémorisation active, comme la répétition espacée, pour ancrer les connaissances sur le long terme. La méthode des J est un exemple parfait de système à appliquer dès le premier jour.

Jour Action à réaliser Durée estimée Objectif
J0 Assister au cours et relecture active le soir 30-45 min Première empreinte mémorielle
J1 Révision rapide du cours (lecture active) 20-30 min Ancrage initial
J3 Apprentissage par cœur des éléments clés 45-60 min Mémorisation profonde
J7 ou J10 Révision complète avec auto-test 30-45 min Consolidation à moyen terme
J14-J15 QCM d’entraînement sur le chapitre 30-40 min Vérification de la rétention
J30 Révision finale avant examen 20-30 min Piqûre de rappel longue durée

De nombreux étudiants témoignent de l’efficacité de cette méthode. Loin d’être une utopie, la réussite sans prépa est une réalité pour ceux qui allient méthode et rigueur.

J’ai repris mes cours un par un, j’ai fait les QCM que me proposait le tutorat chaque semaine et j’ai suivi mon classement. En alliant rigueur et méthode de travail, j’ai pu valider mon année dans les premiers et tout ça sans avoir payé une prépa santé.

– Chloé, étudiante LAS Lyon, Témoignage sur Hermione Médecine

Finalement, l’argent économisé en ne prenant pas de prépa peut être réalloué de manière beaucoup plus stratégique. Investir dans du coaching mental pour gérer le stress, dans une aide-ménagère pour gagner des heures précieuses de révision, ou dans du matériel ergonomique peut avoir un retour sur investissement bien supérieur. Adopter cette logique offre également de précieux conseils pour réussir son année de prépa, qu’elle soit privée ou auto-construite.

Poste de dépense Budget indicatif Bénéfice attendu ROI estimé
Coaching mental (5-8 séances) 400-600€ Gestion du stress, confiance en soi, résilience Élevé
Matériel ergonomique (chaise, lampe, écran) 300-500€ Confort physique, moins de fatigue, concentration Moyen-Élevé
Aide-ménagère (2h/semaine sur 8 mois) 800-1000€ Gain de 60-70h de temps disponible pour révisions Très élevé
Abonnement plateforme QCM premium 100-200€ Accès à davantage de questions d’entraînement Moyen
Livres de référence et manuels spécialisés 150-250€ Approfondissement ciblé sur matières faibles Moyen
Budget loisirs/détente mensuel 400-600€ Prévention burnout, équilibre psychologique Élevé
Total réalloué 2 150-3 150€ Versus 5 466-6 818€ pour une prépa classique

À retenir

  • La clé du succès en LAS réside dans un autodiagnostic honnête de votre profil d’étudiant.
  • Une prépa peut créer un surmenage et un faux sentiment de sécurité si elle est inadaptée.
  • Construire son propre système de soutien (tutorat, QCM, groupes) est une stratégie puissante.
  • Réallouer le budget « prépa » dans du coaching ou du gain de temps peut être plus rentable.

Le verdict : un outil d’aide à la décision pour choisir votre voie

Le moment est venu de synthétiser ces informations pour prendre votre décision. Il n’y a pas de réponse universelle, seulement une réponse qui vous est propre. Utilisez le tableau suivant comme un outil pour confronter votre autodiagnostic aux deux scénarios principaux.

Critère d’évaluation La prépa est recommandée si… L’autonomie assistée est préférable si…
Méthodologie de travail Vous n’avez aucune méthode structurée et vous vous sentez perdu face à l’ampleur du programme Vous êtes déjà organisé ou prêt à construire rapidement votre propre système
Besoin d’encadrement Vous fonctionnez mieux avec un cadre externe strict et des horaires imposés Vous êtes proactif et appréciez de maîtriser votre emploi du temps
Budget familial Le coût de 5 000-7 000€ ne représente pas un frein financier significatif Vous souhaitez éviter un endettement ou préserver le budget familial
Gestion de la pression Vous avez besoin d’être rassuré par un accompagnement collectif Vous craignez le surmenage lié à une double charge de travail
Intérêt pour la majeure LAS Votre majeure disciplinaire vous intéresse peu (elle pèse pourtant 50% de la note) Vous êtes motivé par votre licence et souhaitez y exceller en parallèle
Profil psychologique Vous avez besoin de sentiment de sécurité même si partiellement illusoire Vous voulez développer votre autonomie et éviter la dépendance

Le succès se construit couche par couche, avec méthode et patience. Chaque ressource, chaque heure de travail, chaque choix stratégique est comme une fibre de papier qui vient consolider votre projet final.

Gros plan macro sur la texture d'une feuille de papier avec des plis et des reliefs organiques, évoquant la construction méthodique

Comme le résume un étudiant ayant réussi sans cet accompagnement payant, la réussite est avant tout une question de volonté et de méthode, non de moyens financiers. « C’est possible de cartonner au concours de médecine sans prépa, car ça ne doit pas être l’argent qui déterminera votre réussite », affirme Timothée, grand admissible sans prépa. Le tutorat et les ressources universitaires sont là pour vous aider.

Si, après mûre réflexion, vous estimez que la prépa est la bonne option pour vous, ne signez rien avant d’avoir posé les bonnes questions. Votre choix doit être chirurgical. Ces dernières vérifications sont cruciales pour bien choisir sa formation et maximiser vos chances.

Les 3 questions ultimes à poser avant de signer dans une prépa

  1. Question 1 : Quel est le taux de réussite spécifique des étudiants de MA faculté en LAS qui ont suivi votre prépa ? (Exigez des données ventilées par université, pas un taux national)
  2. Question 2 : Pouvez-vous me mettre en contact avec 3 anciens étudiants de ma fac qui ont suivi votre prépa l’année dernière ? (Pour obtenir un retour non filtré)
  3. Question 3 : Comment gérez-vous concrètement le décalage de programme et de calendrier entre votre prépa et les cours de ma faculté ? (Synchronisation cruciale pour éviter confusion)

Questions fréquentes sur la préparation au concours de médecine

Quelle est la différence principale entre PASS et LAS ?

Le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) est une année où la majorité des enseignements est consacrée à la santé, avec une mineure dans une autre discipline. La LAS (Licence avec option Accès Santé) est une licence classique (ex: Droit, Biologie) complétée par une « option santé ». Le poids des matières de santé est donc moins important en LAS qu’en PASS.

Le tutorat de la fac est-il vraiment suffisant pour réussir ?

Pour un étudiant autonome et organisé, oui. Le tutorat universitaire offre un encadrement de qualité, gratuit, et parfaitement synchronisé avec les cours de la fac. Il propose des colles, des examens blancs et un système de parrainage. Combiné à d’autres ressources (annales, groupes de travail), il peut être aussi, voire plus efficace qu’une prépa.

Combien d’heures par semaine faut-il travailler pour réussir en LAS ?

Il n’y a pas de chiffre magique, car la qualité prime sur la quantité. Cependant, la plupart des étudiants qui réussissent rapportent un volume de travail personnel de 40 à 60 heures par semaine, en plus des heures de cours. L’important est la régularité, la méthode (mémorisation active) et la capacité à maintenir cet effort sur toute l’année.

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